La dyslexie

La dyslexie selon Alfred Tomatis.

Après l’âge d’or, l’âge préscolaire, il arrive que l’enfant effectue difficilement sa rencontre avec l’environnement scolaire. Les troubles d’adaptation sont divers mais le plus commun aujourd’hui est la dyslexie.


De sa vie fœtale à la grande école, le cheminement psychosensoriel de l’enfant doit être – principalement – considéré sous l’angle de l’écoute et du langage. L’intégration de ceux-ci se manifeste à travers un comportement, révélateur de l’image que l’enfant acquiert de son corps.

En effet, l’enfant qui doit entrer en relation avec le monde qui l’environne est appelé à se servir d’un matériel verbal bien structuré, ce qui laisse penser que l’appareil de contrôle audio-vocal, c’est-à-dire l’oreille, est parfaitement adapté à la communication et que la dynamique corporelle est entièrement intégrée.

L’oreille, organe principal de la perception, particulièrement à l’école, est trop souvent négligée dans tous les tests proposés aux familles en difficulté. L’importance en est pourtant considérable dans la scolarité par toutes les incidences que [son fonctionnement] peut avoir sur le langage, la mémoire, l’attention, la compréhension.

La façon de parler d’un individu indique sa manière d’entendre et d’appréhender le monde sonore.

Les muscles de la face, de toute la cavité buccale et ceux de l’oreille moyenne étant sous le même contrôle neuronique, toute mauvaise articulation est révélatrice d’une distorsion auditive, et tout travail articulatoire soutient une action visant à ouvrir l’oreille.

Les différentes étapes de l’évolution de l’appareil, l’écoute depuis la vie intra-utérine doivent se franchir en même temps que se réalise le cheminement affectif de l’enfant et que se structure son système nerveux.

L’évolution de la posture, du langage et de l’écoute s’effectue selon les règles d’une construction simultanée qui, peu à peu, conduit à une différenciation et à une latéralisation auditive et motrice, correspondant à une hiérarchisation corticale. La latéralité s’installe, utilisant les circuits les plus courts pour atteindre la pleine efficacité.

Le lien direct du nerf auditif de l’oreille droite avec la zone de mémorisation de l’aire temporale gauche rend indispensable à l’école la latéralisation droite de l’enfant. L’enfant pour retenir ce qu’on lui enseigne doit, en s’auto-contrôlant par son circuit audio-vocal droit, se dire, se répéter, se lire à haute voix les leçons qu’il doit apprendre.

Enfin, les parents doivent savoir que le nerf pneumogastrique innervant à la fois le tympan, les organes de la phonation et les viscères, le travail sur la posture et l’écoute peut libérer l’organisme de nombreuses angoisses. C’est d’ailleurs cette pacification qui est très souvent le phénomène immédiatement obtenu par tout traitement audio-psycho-phonologique.

Ces rappels psychophysiologiques à peine ébauchés suffisent à comprendre qu’un enfant bien structuré sur le plan auditif arrivera à l’école primaire avec une voix bien placée, des circuits de contrôle audio-vocaux efficaces, une saine posture. C’est le cas d’un tiers des enfants ! ! !

Les maîtres pour se montrer capables de déceler la fragilité d’écoute d’un petit, son stade de maturation psychosensorielle et ainsi le servir au présent et au futur, devraient exiger une formation complète aux techniques de dépistage systématique à partir de critères très précis évalués par le docteur Tomatis.

C’est de la mise en place de ses circuits de contrôle que va dépendre tout son avenir scolaire. Si le langage oral est mal structuré, le langage écrit ne pourra être intégré convenablement et, de ce fait, l’enfant deviendra dyslexique.

Le lien suivant vous aidera à bien comprendre les différentes étapes qu’implique un traitement de la dyslexie et de la rééducation de l’écoute au centre d’Audio-Psycho-Phonologie du Québec.